Le droit à l’erreur
Je vous ai pas mal délaissé ces dernier temps. Désolée. Mais ma vie file à toute allure. Je vis mes expériences à la vitesse d’un lièvre boiteux. C’est le plus lent que je peux faire. Un lièvre qui boite…
Mon but n’est pas de vous raconter les détails sordides de ma vie. Y’a déjà assez de détails comme cela qui se promène bien malgré moi. Les gens ont des yeux pour voir, et un cerveau pour réfléchir. Et une bouche pour colporter les nouvelles. Mon but est de vous faire part d’une réflexion qui m’a libérée.
J’ai eue les derniers mois très difficiles. Je me suis débattue comme un diable dans l’eau bénite, sans jamais pouvoir faire autre que de respirer un petit coup lorsque je croyais me noyer. Et je continuais à me débattre. Sans cesse. Encore et encore. Jusqu’à ce que je sois épuisée tant physiquement que moralement. En fait, j’ai touché le fond du baril. Fort heureusement, car j’ai ainsi pu me donner une bonne poussée et sortir de l’eau.
J’ai fait deux belles rencontres ces derniers mois. Une très récente, Denise, qui m’a remit une clef pour ouvrir la porte de ma cage dorée. Ma cage, je me la suis en quelque sorte forgée. Par mes décisions. Par mes choix. Et parce que j’ai laissé des gens prendre beaucoup de pouvoir sur ma personne, ainsi que sur ma vie.
L’autre, c’est une amitié naissante, qui m’a donné la tape sur l’épaule qui m’a permis de faire le pas de l’autre côté de la porte de la cage. Une petite phrase a suffit pour confirmer ce que je savais déjà, mais que j’avais tellement besoin d’entendre : « tu n’as pas à te sentir diminuée, tu es au même niveau que les autres ». Deux diamant brut qui viennent d’entrer dans ma vie. J’espère qu’ils y prenneront part activement et y resteront longtemps.
Denise, c’est mon prof d’homéopathie. Une femme de 76 ans, pleine d’expériences, qui possède des yeux rayons-X. Elle m’a longuement observée un week-end, observant mes moindres réactions face aux études de cas vu au cours. Puis, à la fin de la dernière journée, elle m’a dit une phrase toute simple : « il est permis que tu te sois tout simplement trompée ».
Une claque en plein visage. J’étais triste depuis plusieurs mois, je m’éteignais à petit feu, me grugeant de l’intérieur, et n’osant rien bouger à ma situation. Me disant que j’avais matériellement tout ce dont j’avais rêvé, et que mon problème était que je ne savais l’apprécier. Difficile d’apprécier quoi que ce soit lorsqu’on est profondément malheureux.
Je suis une perfectionniste. J’ai toujours visé la perfection. Être LA meilleure. Être au top et tendre la main aux autres pour qu’ils m’y rejoignent. Je suis combative. Mais ça me pourri l’existence, et celle des gens qui m’entourent. Maintenant, je vise l’excellence. C’est plus réaliste. J’ai droit à l’erreur. J’ai le droit de me tromper. Et vous savez quoi ? J’aime mes erreurs. Je les aime car elles me permettent d’apprendre, et d’avancer. Derrière chaque erreur se cache quelque chose de positif. Suffit de garder l’œil ouvert et d’observer.
Et puis, avec cet optique, je n’ai plus peur d’avancer. À quoi bon avoir peur ? La peur m’empêche peut-être parfois d’avoir mal, mais en même temps, elle m’empêche de vivre de belles expériences. Elle me fait passer à côté de bien belles choses.
Ces constats m’ont permis de faire un grand ménage de ma vie. Je l’ai tourné sans dessus dessous. Mais je ne regrette absolument rien. Je file le parfait bonheur. J’ai sans cesse un sourire béat au visage. J’ai retrouvé ma joie de vivre, mon audace d’autrefois, mon calme et mon assurance. Et vous savez quoi ? Je dors la nuit. J’ai repris du poids. Et je me sent bien.
Je vous souhaite à tous de trouver la clef qui dénouera le cours de votre vie.
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