Fin de la période de boucherie... je tire la langue !
Grosse semaine. Je vais encore passer pour une femme des cavernes, mais cette semaine, j'ai fini d'abbattre mes derniers animaux élevés à cette fin, qui avait le poids. 9 poulet, une taure. Me suis occupée des poulets toute seule, avec ma fidèle amie: ma hache.
J'ai callé le boucher pour la taure... Une volaille ou un lapin, c'est cave. Une vache, ça te regarde avec des ti yeux... Et puis, je ne touche pas aux armes à feu.
Qui dit taure, dit party de bouffage d'abat le reste de la semaine. Tk, si vous vous demandez encore si j'aime mon Homme... en voici la preuve. Mon Homme adore manger de la langue de boeuf. Personnellement, c'est pas du tout dans mes cordes. C'est qu'une taure, ça se lèche le derrière. Et Dieu sait comme c'est pas propre, un derrière de taure... Ai-je besoin de vous faire un dessin ???
Alors cet après-midi, comme j'aime mon Homme, et que je voulais lui faire plaisir, j'ai pris la langue du bout des doigts, et l'ai rapporté à la maison. Juste la regarder, et j'ai des hauts le coeur. Bizarre tout de même. Je saigne des dindes au scalpel, je tranche la tête des coqs avec ma hache, je zigouilles des lapins, et une simple langue me lève le coeur. C'est le monde à l'envers.
Première étape: le nettoyage. Beurk. C'est là qu'on prend connaissance de ses dernières petites activités... je peux vous assurer qu'elle était allée se promener sur un derrière récemment. Restait des traces de fumier dessus. Et elle avait aussi du stock qu'elle avait ruminé de resté pris entre ses papilles. Ouach. Un autre haut le coeur.
Deuxième étape, la faire cuire. Ça, y'a rien là. Tu la garoches dans un chaudron d'eau, avec un oignon en rondelle, un citron en rondelle, quelques grains de poivre et quelques feuilles de laurier. On couvre d'eau et on laisse mijoter. Facile. Je lève le couvercle, et je vois une langue qui me tire la langue ! Coool.
Troisième étape: peler la langue. Je crois que c'est ce qui m'écoeure le plus. Juste de l'écrire, le coeur me lève encore. OUACH !!! C'est terrible. La peau est pleine de cloque, et je dois tirer là-dessus pour que ça décolle... beurk...
Et la dernière étape: la manger. C'est vraiment le pire de tout. J'ai donc servi tout le monde, et m'en ai mis une portion pour montrer l'exemple aux enfants.
-"Manan, t'en mange pas ? "
Ah zut. Ma fille est observatrice...
-"Oui ma belle, maman en mange.... laisse-lui le temps de commencer."
J'ai donc dû me résoudre à planter ma fourchette dans un petit morceau d'un pouce carré. Je l'ai lentement apporté à mes lèvres, puis, j'ai du me résoudre à l'insérer dans ma bouche. Eurk !!! Y'a rien de pire que ça. Je vous rassure, ça goûte bon. Mais la texture ! Beurk ! C'est spongieux, caoutchoucteux... J'ai avalé tout rond, et me suis concentré pour garder le tout dans mon estomac. Il me semblait que je revoyais la taure se lècher le derrière. Nouveau haut le coeur.
-"Tu finis pas ton assiette maman ?
-Non, maman n'as plus faim.
-Ben si tu te forces pas, t'aura pas de dessert !
-Pas grave... maman n'as plus assez faim pour ça de toute façon... "
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